La Bio Energy Base de Gand, un endroit où le bois non réutilisable est transformé en énergie renouvelable
Gand était un véritable centre d’affaires au Moyen-Âge. Depuis cette époque, un port relie la ville à la mer du Nord. Initialement situé au cœur de la ville, il a finalement pris ses quartiers au nord en raison de la croissance et du développement de ses activités. Aujourd’hui, la zone portuaire s’étend sur 60 kilomètres et relie même la Belgique aux Pays-Bas.
Le port de Gand est un maillon essentiel de l’économie flamande. Moteur de booms et victime de récessions économiques, il affiche une infrastructure qui reflète les hauts et les bas des cycles industriels et qui a d’ailleurs encore récemment évolué avec la transformation d’un ancien terminal de charbon en une centrale, la Bio Energy Base de Gand. Celle-ci constitue le symbole d’une nouvelle ère économique alimentée par des énergies renouvelables.
La première étape de la Bio Energy Base de Gand a pris fin en 2021. Cette centrale est capable de remodeler la nature même des activités industrielles du port de Gand.
Une approche circulaire
Tout d’abord, penchons-nous sur les fondements de ce projet entièrement financé par des fonds privés. Il a été développé par l’entreprise Belgian Eco Energy (BEE), qui en détient la propriété, et cofinancé par l’investisseur londonien Equitix, la National Westminster Bank et la coopérative belge Zonneberg.
La Bio Energy Base transforme la biomasse en électricité, en vapeur et en chaleur. Cette centrale exploite du bois non réutilisable, créant ainsi de l’énergie renouvelable pour l’industrie. Cerise sur le gâteau : la Bio Energy Base adopte une approche circulaire à chaque étape du processus.
Premièrement, il faut savoir que la biomasse est généralement considérée comme une source d’énergie neutre en dioxyde de carbone. Les arbres absorbent du CO2 tout au long de leur vie dans le cadre de la photosynthèse. La même quantité, ni plus ni moins, est libérée lorsque le bois est brûlé. C’est ce qui marque la différence avec les carburants fossiles.
Deuxièmement, il convient de garder à l’esprit que la notion de « bois non réutilisable » n’est pas attribuée à la légère. Dans le cas présent, la société publique flamande des déchets (OVAM) effectue un tri rigoureux. Le bois qui ne répond pas à ses critères est déclaré « non recyclable ».
Donc, chaque bout de bois qui est transformé en énergie échappe en réalité à une fin de vie dans une décharge quelconque, comme les vieux meubles par exemple. La Bio Energy Base permet de transformer une perte sèche pour l’environnement et l’économie en une source d’énergie verte utile à l’industrie.
Le transport pourrait, lui aussi, fortement alourdir l’empreinte carbone, mais pas dans le cas de la centrale Bio Energy Base. Le bois est en effet collecté en Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg. Il ne parcourt jamais plus de 250 km et est généralement acheminé par voie fluviale.
Respect des normes les plus strictes grâce au traitement des gaz de combustion
L’approche circulaire au niveau de l’apport est impressionnante, tout comme la chaîne logistique courte. Mais le processus de sortie a, lui aussi, été développé et optimisé avec beaucoup de vigueur en vue d’atteindre une efficacité inégalée, le tout dans le respect des normes les plus strictes en matière d’air et d’eau.
Pour commencer, l’extrême efficacité découle du fait que la Bio Energy Base opte pour une chaîne d’approvisionnement courte. Toute la chaleur et toute la vapeur produites durant le processus servent à alimenter les usines voisines. Chaque unité et forme d’énergie est utilisée. Rien n’est donc perdu.
Ensuite, les substances résiduelles, qui sont généralement des particules appelées « NOx », passent par un traitement des gaz de combustion. Il s’agit d’un processus de filtrage ultramoderne et sophistiqué, au résultat spectaculaire : aucune substance nocive ne pénètre ni dans l’air, ni l’eau. Bref, tout est plus propre avec la Bio Energy Base.
Ce qui reste ? Seulement des cendres, mais même ces résidus ont le potentiel de renaître comme le phénix. Des recherches menées entre autres en collaboration avec l’université de Gand promettent le développement de solutions d’avenir applicables notamment dans les bâtiments et le secteur de la construction. Par ailleurs, BEE a rejoint le « CCU North Sea Port » en vue de partager des connaissances en matière de capture du carbone et de son utilisation à grande échelle.
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